Réaction de l'état en Angleterre




Pendant ce temps, le gouvernement britannique tente de censurer ces radios qui font baisser les audiences de la BBC et qui ont des propos jugés indescents et dérangeants.
Le 22 janvier 1965, la Grande-Bretagne, adopte une loi qui interdit la diffusion d'émissions pirates depuis des bateaux, des avions ou tout objet flottant ou volant. Cette loi interdit aussi qu'on vienne en aide aux pirates ou qu'on leur fournisse du matériel. C'est une première attaque contre les radios pirates, mais elle n'est pas encore décisive. Parallèlement, un comité recommande au gouvernement britannique de lancer sa propre radio commerciale. C'est en effet une bonne affaire puisque Radio Caroline encaisse quinze mille livres sterling de publicité chaque semaine.
Le 2 juillet 1966, alors que la BBC met au point sa propre radio commerciale, le gouvernement britannique plus précisement par le premier misnistre britannique Harold Wilson présente la loi destinée à éliminer les radios pirates, le "Marine Broadcasting Offences Act". D'après cette loi, les radios pirates représentent un danger pour la navigation et leur signal peut gêner la transmission des appels de détresse et l'organisation des services de secours. En attendant que cette loi soit votée, des plaintes sont déposées contre les stations installées sur les plates-formes fixes éparpillées dans l'estuaire de la Tamise. Il s'agit de prouver que ces endroits, contrairement à ce qu'affirment les stations, sont à l'intérieur des eaux territoriales anglaises et doivent donc arrêter immédiatement leurs activités.
Ce harcèlement, lié au fait que la loi sera votée à coup sûr, fait des ravages parmi les pirates : Radio City, Radio 390, Radio Scotland, Radio 270 et Radio 355 préfèrent abandonner et cessent d'émettre.
Le 15 août 1967, le texte qui met définitivement hors la loi les radios pirates est publié au Journal officiel. Il ne reste plus qu'à se plier et Radio London ferme le jour même. Son patron, Philip Birch, publie rapidement un communiqué où il dit : "Il est regrettable que l'action de ce gouvernement envers les radios indépendantes ait toujours été dans le sens de leur fermeture, ce qu'il faut voir comme un plan concerté visant à maintenir le monopole de l'Etat sur la diffusion hertzienne". Des milliers de fans se regroupent à Londres, à Liverpool , pour accueillir les DJ's débarquant du "Galaxy". Beaucoup de fans portent des brassards noirs et des badges où on peut lire : "Wilson for ex-premier", c'est-à-dire, "Wilson, démission !" Seule parmi les radios pirates, Radio Caroline fait de la résistance. L'aventure va encore durer quelques mois. 

A ce moment, Radio Caroline est la plus grosse radio commerciale du monde avec vingt millions d'auditeurs. 
Pourtant, le 2 mars 1968, ce sont les patrons de Caroline eux-mêmes qui vont y mettre fin, en envoyant un commando musclé à l'abordage du "Fredericia" et du "Mi Amigo", dans une action concertée. Les bateaux seront alors remorqués vers Amsterdam, les équipages et les DJ's débarqués, payés, puis rapatriés en avion vers Londres, sans le moindre mot d'explication. 
En fait, il s'agit tout simplement d'une faillite commerciale et les créanciers ont fait saisir les bateaux pour récupérer leurs mises. Cet épilogue brutal marque la fin de l'aventure des radios pirates. Après une période de silence, Radio Caroline renaîtra de ses cendres, mais sous une forme différente. 
Aujourd'hui, Caroline est diffusée par le satellite Eurobird 1 et sur Internet. Pendant ce temps, le gouvernement britannique prépare sa riposte, car il est hors de question de laisser les radios pirates continuer à bafouer le monopole des ondes accordé à la BBC. D'autant que la BBC voit le nombre de ses auditeurs diminuer de jour en jour au profit de ces mêmes stations.













 


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